J’ai participé ce matin au Conseil communautaire de l’agglomération de Calais, avec un ordre du jour important, à savoir l’intégration des nouvelles communes, l’élection de nouveaux membres au sein du Bureau communautaire et la mise en place de nouvelles commissions.
L’intégration de nouvelles communes n’est pas anodin dans la vie d’un territoire. J’avais espéré que le maire de calais nous présente sa vision et ses volontés quant au développement de notre territoire…Hélas, nous avons eu des propos liminaires insipides.
Comme je l’avais pointé, il y a plus d’un an, au sortir de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale, c’est de nouveau un rendez-vous manqué en matière de projet de territoire.(Lire ICI >>>>)
L’agglomération de Calais, nouvellement constituée aujourd’hui, est un territoire étriqué avec une gouvernance émiettée sans feuille de route.
Un territoire étriqué : au regard des politiques publiques européennes et régionales, l’agglomération de Calais est minuscule et ne correspond pas au bassin de vie de nos concitoyens.
Une gouvernance émiettée : Les autres territoires de la région sont organisés autour de leur ville centre (Boulogne/mer, Dunkerque, Saint Omer, Arras….) avec un équilibre entre l’urbain et le rural. L’agglomération de Calais n’a pas eu une vraie ambition pour fédérer le territoire.
Pourtant, cette agglomération aura largement les moyens de financer un grand projet de territoire. Les nouvelles compétences de l’agglomération va permettre une augmentation des dotations de l’État (amélioration du Coefficient d’Intégration Fiscal) et surtout les nouvelles rentrées fiscales de la société portuaire créée en 2015, soit plus de 4 millions d’euros dans les caisses de l’agglomération et la ville de Calais.
En outre, il ne faut pas oublier les 150 millions d’euros (État, Région, Département) aux portes de notre territoire, faute de projets présentés aux partenaires.
Malgré les difficultés des habitants Calaisis, la fermeture de commerces, la faiblesse du tissu économique, les élus d’aujourd’hui sont dans l’incapacité de créer les conditions d’un développement pertinent.
C’est de nouveau un rendez-vous manqué.