Les premiers Etats généraux de l’Europe ont eu lieu samedi 17 mars à Lille, à l’initiative des représentants de la société civile et en présence de Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne et membre fondateur de la CFDT.
Une semaine avant les célébrations officielles du 50ème anniversaire du Traité de Rome, la voix de la société civile française et européenne s’est fait entendre, le samedi 17 mars à Lille. A l’initiative du collectif EuropaNova, auquel se sont joints le Mouvement européen France et Notre Europe, les premiers Etats généraux de l’Europe ont réuni une quarantaine d’associations, de nombreux étudiants, des syndicalistes, des représentants du monde de l’entreprise et des personnalités européenne. "Au moment où la mémoire vivante s’en va, la jeune génération doit prendre le relais pour construire l’étape suivante de la construction européenne" a déclaré Guillaume klossa, président d’Europa Nova, devant un millier de participants. C’est donc sous le signe de la "transmission du flambeau" mais aussi de la "fierté d’être Européen" que s’est déroulée cette journée.
"Ce qui distingue l’Europe du reste du monde, c’est qu’elle a cru au volontarisme transformateur et s’en est donné les moyens", a affirmé Martine Aubry, maire de Lille, lors de la première table ronde.Certes, l’Europe peut s’honorer d‘un beau parcours, a poursuivi Elie Barnavi, directeur scientifique du futur Musée de l’Europe à Bruxelles, mais "elle souffre aujourd’hui d’un déficit de conviction chez ses leaders". "L’Europe doit advenir sur le plan international. Elle n’est pas quitte avec monde car le reste du monde est un monde de guerre", a-t-il rappelé.
De nombreuses personnalités européennes, dont l’ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, ont participé aux deux tables rondes et aux quelques 16 ateliers de discussion autour des valeurs de l’Union : la liberté, la solidarité, la responsabilité ou encore la démocratie. Notre délégation CFDT du littoral a pris part au débat intitulé : "Le dialogue social, porteur de solidarités ?".
Les conclusions seront remises au Conseil européen du juin 2007.
A l’occasion des 1ers Etats généraux de l’Europe, l’institut CSA a publié sur commande d’Europanova un sondage intitulé « Peut-on être fier d’être européen ? ». Les Français ne voient aucune contradiction entre être fier d’être français et être fier d’être européen. Plus ils sont fiers d’être français, plus ils sont fiers d’être européens. Une tendance se confirme : les jeunes restent toujours les plus pro-européens, tout comme les catégories socio-professionnel les supérieures.