S’il l’on en
croit Manuel Valls, Dominique Strauss-Kahn ferait « peur » à l’UMP. C’est pourquoi les attaques envers le président du FMI se multiplient à droite.
L’insulte est un aveu de faiblesse. La rhétorique est connue et s’applique bien en politique comme ailleurs. Ce week-end, les critiques
directes envers Dominique Strauss-Kahn se sont multipliées de la part de l’UMP.
Ainsi, Chrisitan Jacob a-t-il égratigné le président du FMI : « Les bobos, Dominique Strauss-Kahn les incarne plutôt
bien », a ainsi reconnu le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale. Son collègue Pierre Lellouche n’a pas non plus mâché ses mots, admettant que DSK « c’est quand même
la gauche ultra caviar ». Ambiance.
« Indignes du débat
public »
Lundi, Manuel Valls, candidat déclaré, lui, aux primaires du Parti socialiste en vue de l’élection présidentielle de 2012, a pris la
défense du président du FMI. Selon le maire d’Évry, interrogé sur France 2, les attaques de Chrisitian Jacob, comme celles de Pierre Lellouche, sont « indignes du débat
public ».
Mais il y a pourtant moyen, pour le PS, de trouver dans ces mots quelques raisons de se réjouir. « Du côté de la droite, de l’UMP,
du gouvernement, il y a à l’égard de Dominique Strauss-Kahn beaucoup d’énervement », a reconnu Manuel Valls. « Cela traduit de l’énervement et dans doute une peur car les enquêtes
d’opinion le montrent, DSK est le mieux placé pour l’emporter en 2012 face à Nicolas Sarkozy. »
Dominique Strauss-Kahn ferait-il tant peur à l’UMP ? Les sondages donnent, il est vrai, un grand crédit à l’ancien ministre de Lionel
Jospin. Mais celui-ci ne s’est toujours pas déclaré candidat à l’investiture socialiste. Pour l’heure, ses partisans peuvent que se raccrocher aux mots d’Anne Sinclair, la femme de DSK, qui
admettait la semaine dernière dans Le Point ne pas souhaiter que son mari brigue un second mandat à la tête du FMI
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