Nous sommes à quelques jours de la fin d’un feuilleton qui a duré plus de quatre longues années, à savoir, la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne, après 47 ans.
À l’écoute du commissaire européen, Michel BARNIER, chargé des négociations du dossier entre l’UE et les britanniques , a déclaré lors d’une réunion privée des ambassadeurs de l’UE qu’il n’y aurait peut-être pas d’accord commercial avec le Royaume Uni, en place d’ici la fin de l’année. Il a également révélé que les trois principaux points de friction – droits de pêche, normes communes, y compris les aides d’État, et gouvernance – bloquent toujours. Dans ces conditions, le NO DEAL se rapproche à grand pas.
La région des Hauts-de-France, au 1er janvier 2021, sera en première ligne quant à l’impact sur le développement de nos territoires, et en particulier la Côte d’Opale et sa façade maritime : quid des opérateurs transmanche (Eurotunnel, P&O Ferries, DSFS Ferries,…).
J’observe, avec inquiétude, les élus régionaux de Droite déclarés, urbi et orbi, qu’ils seront aux côtés des habitants. Ils vont s’empresser de « monter à Paris » pour réclamer « des sous ». Mais la seule question à se poser ne serait-elle pas : «Pourquoi faire ?» et abordé le sens même du projet de territoire. Localement, le maire de calais, s’inscrivant dans le pacte financier imposé par le Président de la République et le 1er ministre de l’époque Édouard Philippe, est dans l’incapacité de sortir de cette dépendance vis-à-vis de l’État jacobin. Mais dès le lendemain, elle accourt vers la capitale pour quémander quelques euros.
À cette heure, aucun projet politique de territoire n’a été réécrit par l’ensemble des acteurs publics et validé par l’ensemble des élus de l’agglomération du Calaisis. Cependant, nous aurions bien de connaître où nous allons à la veille d’un choc tectonique, à savoir, le BREXIT. Ces secousses toucheront une très grande partie de la région des Hauts-de-France.
La première richesse d’un territoire, ce sont les citoyens qui habitent avec leurs idées, leurs énergies, leur capacité à créer. À l’heure de la mondialisation, c’est, paradoxalement, le développement endogène qui nous permettra de repenser notre territoire à l’initiative des acteurs publics. Pour cela, il est nécessaire de changer de paradigme afin que chaque citoyen reprenne sa place, c’est-à-dire, un acteur dans «La Cité».
À quelques jours du #BREXIT, nous en sommes très loin.