J’ai participé samedi après-midi au débat organisé par l’Association Faut qu’on s’active ! en présence du Président de SOS Racisme. Le débat avait pour objet la question de l’abstention aux prochaines élections présidentielles et législatives.
Très vite le débat s’est orienté sur le vote Le Pen.
A ce sujet, cela m’a permis d’intervenir sur le pourquoi du vote Le Pen. J’ai toujours considéré que le vote LE PEN, au delà des racistes représentant un pourcentage limité, était un cri d’alarme, de colère et pour raison principale la misère sociale.
A contrario, l’immigration ne serait qu’un prétexte, une justification à ce vote.
Dernièrement, France 3 a diffusé un reportage sur le quartier du Fort Nieulay à Calais. Il démontre avec beaucoup d’humanité les difficultés des hommes et des femmes de ce quartier qui iront voter Le Pen.
Je vous invite à le visionner
Tout à fait, c’est le manque d’avenir qui pousse les personnes à la marge du système à voter pour celui qui désigne un bouc émissaire. L’Europe, l’émigré, l’euro, peu importe pour un extrémiste démagogique, tout est bon à prendre. C’est le manque d’ insertion et le manque de moyens financiers qui ont fait passer l’électorat populaire du PCF au FN.
Le PC s’est éteint suite à la chutte du mur de Berlin. Aucun scénario crédible ne propose l’insertion de la France dans la mondialisation par le biais du cadre européen. Le politique s’évertue en vain à re-proposer un nouveau texte au lieu de brosser un renouveau des solidarités de fait entre les pays européens, comme la construction d’un nouveau lieu destiné à mettre en place une politique économique basée sur l’ émergence d’entreprises nouvelles basées sur l’innovation.
Et ça le peuple, il ne peux pas l’imaginer tout seul et le mettre en place. C’est au politique de se mouiller un peu.
Je rajouterai à mon commentaire précédent cette question sur l’emploi concernant ces citoyens de milieu populaire dont je suis issu :
Quel avenir professionnel durable pour ces citoyens de toutes origines jeunes ou adultes, femmes ou hommes, de faible niveau scolaire avec sans ou peu de qualification suite aux fermetures d’usines, aux délocalisations des emplois industriels mais aussi maintenant des emplois tertiaires , à l’informatisation/robotisation/automatisation des emplois qu’ils occupaient ou auraient pu occuper ?
2 exemples :
1 – Accenture délocalise en Argentine la gestion administrative du recrutement
La délocalisation des activités liées au recrutement permettra aux équipes françaises du cabinet de conseil de perdre moins de temps, notamment sur le tri et la saisie des curriculum vitae.
Ces citoyens sont-ils condamnés à être toute leur vie érémistes, employés précaires, salariés pauvres, chômeurs ou finir leur vie comme SDF ?
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Claude BOUCHAFA
Section François Mitterand à Paris 15ème