C’est par voie de presse que j’ai appris que le groupe Huntsman avait annoncé ce matin l’arrêt de production de dioxyde de titane à Calais. Cette décision brutale pourrait entraîner la suppression de 160 emplois sur les 260 que compte le site. A cela il faut ajouter les dommages co-latéraux auprès des fournisseurs et sous-traitants de l’usine. Bien entendu, mes premières pensées vont vers les familles qui vont être touchées par cette annonce.
Je suis d’autant plus déçu par cette décision que, lors d’une première alerte, en 2011, la communauté d’agglomération s’est engagée, aux cotés de la Région, à soutenir le projet de production d’engrais de Tioxide au travers d’un prêt sans intérêts dans le cadre du fonds d’innovation. Ce contrat, toujours en cours, précise l’engagement du groupe de maintenir 268 salariés en équivalent temps plein.
Par ailleurs, dans le cadre du projet Calais Port 2015, il est prévu un déplacement de l’émissaire de rejets en mer de l’usine Tioxide. Le coût de ce déplacement représente quinze millions d’euros hors taxes, soit plus que l’investissement de la ville et de l’agglomération dans le projet d’extension portuaire. Quelle garantie avons-nous aujourd’hui du maintien du site Tioxide à Calais ? Cet argent public, dédié au développement économique et à l’emploi doit-il être maintenu ou transféré sur un autre projet ? Nous attendons du Groupe Huntsman qu’il lève nos incertitudes sans ambiguïté. Une demande de rendez-vous a été adressée ce jour à la direction de l’usine.
Nous soutiendrons toutes les initiatives positives pour maintenir le site de production Tioxide à Calais avec un maximum d’emplois pérennes.