Retrouvez ci-dessous mon intervention lors de la reunion « Stratégie du Contrat Ville »
La communauté d’agglomération Cap Calaisis est, vous le savez, un acteur privilégié de la Politique de la ville. Cela se traduit financièrement puisque le budget « cohésion sociale » est le premier budget de notre établissement public en volume.
Cap Calaisis est ainsi un acteur dynamique du contrat de ville depuis ses débuts (1,8 million d’euros d’investissement depuis 2007).
J’utilise à dessein le mot investissement car pour moi la cohésion sociale ne doit pas être considérée comme une dépense mais bien comme un investissement pour le territoire.
Cette année, le contexte est un peu particulier. En effet, la révision du périmètre d’intervention réduit de plus de 65% le nombre d’habitants qui seront directement bénéficiaires de nos actions, menées dans le cadre du contrat de ville.
Si cette réduction signifiait que 65 % des problèmes dans les quartiers prioritaires étaient résolus, je serais un président heureux.
Malheureusement, c’est loin d’être le cas et vous êtes bien placés pour le savoir.
J’attends que les enveloppes financières soient définies afin de mesurer l’ampleur des dégâts.
Néanmoins, nous n’allons pas refaire le match sur le nouveau mode de définition des quartiers prioritaires. Nous prenons donc acte de la nouvelle géographie proposée par l’Etat pour 2015-2020.
Je précise cependant que Cap Calaisis s’interroge sur le devenir des territoires qui sont sortis du dispositif et sur ceux qui, s’ils ne font pas l’objet d’une vigilance particulière, pourraient y entrer un jour.
Aussi, je proposerai aux élus de Cap Calaisis de poursuivre notre politique de solidarité intercommunale. Nous pourrions intervenir notamment sur des quartiers en veille et des quartiers en vigilance :
- Les quartiers en veille : c’est-à-dire l’ancien périmètre CUCS moins le nouveau périmètre contrat de Ville. Ces quartiers en veille sont situés sur les communes de Calais et Marck (quartier des Hautes-Communes)
- Des quartiers que l’on considère « en vigilance » : ce sont des territoires qui n’ont jamais fait partie de la géographie prioritaire mais qui méritent une attention particulière pour éviter qu’ils ne s’y retrouvent un jour.
o A 
Calais :
- Secteur Curie : 117 logements pour 246 habitants
- Secteur Mallet Stevens : 134 logements pour 309 personnes
- Secteur « rue Mollien » :263 logements pour 631 personnes
o A Marck, Coulogne, Sangatte et Coquelles : d’éventuelles zones de vigilance pourraient intégrer le contrat de ville 2015-2020
Pour cela, Cap Calaisis va renforcer un outil qu’il a créé il y a de cela 2 ans : le fonds intercommunal de cohésion sociale ou « FICS ». Ce fonds 100 % Cap Calaisis permettra éventuellement d’accompagner des porteurs de projet à monter des opérations de cohésion sociale sur l’ensemble de l’Agglomération, et en dehors des quartiers prioritaires dans le cadre que je viens de définir.
J’attends donc avec impatience les enveloppes budgétaires et les axes d’intervention qui seront proposés afin de définir plus précisément le niveau des actions que nous pourrons soutenir.
J’espère qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise à ce niveau là.
Pour inventer le Calaisis de demain, la communauté d’agglomération s’est dotée d’un projet de territoire.
Son objectif : tracer pour les 6 prochaines années de développement dans les domaines du développement économique, touristique, de l’aménagement du territoire et de la cohésion sociale.
C’est pourquoi, Cap Calaisis entend faire jouer à plein la solidarité intercommunale en travaillant pour que les valeurs de citoyenneté, de solidarité, les valeurs de la République prévalent sur l’ensemble de son territoire.
Notre priorité c’est de favoriser le mieux vivre ensemble et de lutter contre le repli sur soi qui ouvre la porte à l’intolérance, aux extrémismes.
Je vous remercie de votre attention.