Par voie de presse, le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a présenter un certain nombre de solutions concernant la question des flux migratoires à Calais.
Les élus du Mouvement Républicain et Citoyen du Calaisis soutenons, depuis longtemps, l’idée que le traitement du problème des réfugiés à Calais est complexe et que la solution doit être multiforme : humanitaire, sanitaire, citoyenne, économique et politique. Les annonces ministérielles de ce matin apportent une première partie de réponse à cette équation compliquée.
C’est pourquoi nous avons pris connaissance, avec satisfaction, de la décision de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, d’envoyer 100 policiers et gendarmes supplémentaires à Calais. Soixante-dix d’entre-eux sécuriseront les installations portuaires vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; trente autres contribueront à participer à la sécurité en ville. Au total, ce sont désormais 450 policiers et gendarmes qui seront mobilisés pour assurer la sécurité des personnes et des biens. C’est un dispositif, malheureusement, nécessaire compte tenu de la situation actuelle.
Le ministre de l’Intérieur a également annoncé qu’il acceptait la proposition de Natacha Bouchart, Sénateur-Maire de Calais, de l’ouverture d’un accueil de jour pour les migrants.
En tant qu’élu de la Ville de Calais et président de la communauté d’agglomération Cap Calaisis, j’ai toujours appuyé cette idée pleine de bon sens. Si le problème des réfugiés doit être traité avec fermeté notamment à l’encontre des passeurs, il se doit également de l’être avec la plus grande humanité.
N’oublions pas que nous avons face à nous des hommes, des femmes, des enfants qui ont quitté des zones où la guerre, le fanatisme religieux leur a rendu la vie impossible.
Nous espérons que l’Etat agira au plus vite pour mettre en place les infrastructures réclamées par les élus du Calaisis car il y a urgence. Tout comme il y a urgence à remettre en cause les accords du Touquet, signés par Nicolas Sarkozy, qui ont déplacé la frontière anglaise de Douvres à Calais.
Dans ce domaine, plus politique, la balle est dans le camp du gouvernement socialiste dont les Calaisiens et les Calaisiennes attendent des actes forts.
Calais et le Calaisis ne peuvent plus gérer seuls le dossier des réfugiés. Notre territoire a besoin pour éviter que la situation ne se détériore que joue pleinement la solidarité nationale et européenne.
Seuls le courage politique et la solidarité couperont l’herbe sous le pied aux extrémistes qui instrumentalisent le dossier des réfugiés à des fins politiciennes qui desservent Calais et le Calaisis. C’est pourquoi j’en appelle à la responsabilité de nos gouvernants.