Lors du dernier bureau communautaire de la Communauté d’Agglomération Cap Calaisis, les élus ont validé à l’unanimité la présentation au conseil communautaire du 25 septembre prochain d’une motion interpellant les pouvoirs publics sur la baisse des dotations aux collectivités territoriales.
La baisse des dotations de l’Etat ne doit pas fragiliser l’investissement public
« Alors qu’une rencontre est prévue entre le gouvernement et les associations d’élus locaux visant à préciser les montants et modalités des baisses des dotations aux collectivités entre 2015 et 2017, la communauté d’agglomération du Calaisis s’associe à l’Assemblée des Communautés de France (AdCF) qui réitère son appel à la « soutenabilité » des efforts demandés aux pouvoirs locaux et à la plus grande vigilance quant aux risques d’effets récessifs d’un effondrement de l’investissement public local.
Nous réclamons la tenue d’une conférence nationale de l’investissement public réunissant l’Etat, ses grands opérateurs et les collectivités.
Tout en prenant acte du choix de répartir le plan d’économie de 50 milliards d’euros sur l’ensemble des administrations publiques, nous souhaitons que cette répartition s’opère au prorata des seules dépenses de fonctionnement des administrations afin de protéger l’investissement public d’ici 2020.
Nous rappelons que les collectivités portent non seulement près des trois quarts des investissements publics de la nation mais que la part des dépenses qu’elles leur consacrent dans leurs budgets est en proportion beaucoup plus élevée que pour l’Etat ou la protection sociale. Or, la qualité des équipements et infrastructures publics constitue l’un des atouts majeurs de notre attractivité et de notre compétitivité.
Une contraction trop brutale des concours de l’Etat aura des impacts immédiats sur les capacités de financement des investissements publics et donc sur les commandes publiques qui génèrent du développement économique et de très nombreux emplois.
Nous, communauté d’agglomération Cap Calaisis, à l’instar de L’AdCF, dont nous sommes membres, demandons en conséquence une plus juste répartition des efforts demandés à chacun.
Nous souhaitons que soient mieux évalués les impacts sur les investissements publics de la réduction des dotations de l’Etat.
Au moment où les plus grandes institutions internationales (FMI, banque centrale européenne, OCDE…) invitent les Etats européens à se doter d’une stratégie de croissance et d’investissement préparant l’avenir, nous souhaitons que tout soit mis en oeuvre en France pour une relance coordonnée de politiques d’équipement et d’entretien porteuses de croissance et d’emploi. »