Tous les dieux de la vengeance se sont précipités sur moi, j’ai vu leurs chefs furieux écarter
férocement les doigts et me menacer… cet extrait du Journal de Kafka m’est inspiré par la lecture du courrier des lecteurs d’un quotidien local de ce jour.
Au moment même où Barrack Obama nous prouve que la politique peut encore créer un espoir, porter une ambition, forcer les
portes du conservatisme, du conformisme et ouvrir sur le changement, un fils de la rancune agite de nouveau le torchon de la haine.
La critique est un bienfait. Elle conduit à la réflexion, à la prise de distance. Elle porte ses fruits à condition de ne
pas être une attaque gratuite et démagogique, une reproduction à l’identique des propos d’un Jacky Henin toujours incapable de comprendre les raisons de ses deux défaites
successives.
Il est triste de devoir rappeler à un camarade « de gauche » que l’impôt est un outil de redistribution, de
justice sociale et que ceux dont les revenus sont les plus faibles bénéficient d’exonérations.
Il est désolant d’entendre un homme « de gauche » pousser des cris d’orfraie à l’annonce de décisions prises
aujourd’hui pour faire face aux dépenses pharaoniques d’hier. Dépenses qui ne soulevaient aucun commentaire de sa part. C’est à ce moment là qu’il fallait être vraiment inquiet pour la bourse des
habitants du calaisis.
Avec beaucoup d’humour, Winston Churchill donnait cette définition de l’homme politique : être capable de dire à
l’avance ce qui va arriver demain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et être capable, après, d’expliquer pourquoi rien de tout cela ne s’est produit.
J’aime à croire que je ne ressemble pas à ce portrait peu flatteur. Si les fausses promesses ne sont pas mon genre je
suis d’accord avec ce vieil adage : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. C’est pourquoi au début de mon mandat j’ai défini les priorités de la Communauté
d’Agglomération : développement économique et création d’emploi, affirmation de la vocation touristique du territoire, intégration de sa dimension européenne dans la stratégie de
développement. Des nouveaux outils sont mis en place afin de répondre à ses ambitions : maison de l’emploi et de la formation, agence de développement économique, conseil de développement,
chargé de mission Europe…
Pour ceux qui veulent bien écouter, la feuille de route est tracée. Elle prend en compte cette vérité énoncée par
Benjamin Franklin : l’aberration c’est de refaire sans cesse la même chose, tout en espérant un résultat différent.