Nous sommes rassemblés pour remettre la médaille d’honneur régionale, départementale et
communale.
Créée en juillet 1987, elle remplace la médaille départementale et communale qui datait
de 1945. Elle est destinée à récompenser les services rendus aux collectivités territoriales, aux établissements publics territoriaux, y compris les offices d’HLM et les caisses de crédit
municipal. La médaille d’argent est décernée pour 20 années de service. La médaille de vermeil pour 30 années et la médaille d’or récompense 35 années.
La promotion de ce jour compte 32 médailles d’or, 49 médaille
s de vermeil et 58 médailles d’argent. Les agents viennent de la mairie de calais pour 68 d’entres
eux, de l’Hôpital pour 52 personnes, huit du CCAS et de l’OPH et enfin 3 agents de la communauté d’agglomération Cap Calaisis.
Cette cérémonie doit nous rappeler qu’un certain nombre d’entre nous ont choisi de
consacrer leur carrière professionnelle au service du public. Que ce service public, trop souvent décrié, brocardé, mal aimé, a un rôle fondamental dans notre société.
En cherchant les mots pour expliciter cette idée, me sont revenus les propos de Pierre
Mendès France. Il disait :
« A la longue, inexorablement, comme le fleuve va à la mer, malgré les détours
et les méandres, la vérité, l’égalité, la générosité ont eu et auront le dernier mot. Evidemment, entre-temps, on enrage parce que le progrès et l’équité sont contrariés par des égoïsmes, des
droits acquis, des ignorances. On doit être exaspéré, on a le devoir de réduire ou d’essayer de réduire le nombre des années gaspillées. Mais, qu’elles qu’aient été les déceptions, on ne doit pas
nier ce qui a été gagné et ce qu’on peut gagner. »
Je suis convaincu que notre plus grande chance d’atteindre l’objectif de vérité,
d’égalité, de générosité, de combattre les égoïsmes, les droits acquis, les ignorances est avant tout le service public. En effet, vous êtes aux services des autres pour que la devise
républicaine « Liberté – Egalité – Fraternité » puisse être une réalité
quotidienne.
Durant 20, 30 ou 35 ans, vous avez montré votre motivation, votre dévouement, votre générosité. Il
est bien normal qu’à un moment de votre carrière la collectivité vous rende les honneurs qui vous sont légitimement dus.
« Les vrais miracles font peu de bruit » disait Saint Exupery. Ces
miracles se sont ceux que vous réalisez tous les jours et qui sont parfois payés d’ingratitude, d’incompréhension, voire d’agressivité.
N
e vous laissez pas décourager. Poursuivez votre action, elle est l’une des plus belles, des plus
utiles, qui soit. Ne perdez jamais de vue que vous avez aussi valeur d’exemple. Les jeunes générations doivent pouvoir trouver en vous une référence. Vous êtes les gardiens de leurs droits, tout
autant que le rappel de leurs devoirs.
Vous rendre hommage un 14 juillet, le jour où la France est née à l’esprit républicain,
est un symbole que j’apprécie tout particulièrement. Ce jour là, le monde regarde vers nous. Vers un pays qui a écrit la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Un
monde qui nous envie nos services publics et le rôle qu’ils jouent dans l’équilibre social et la protection de ceux qui en ont besoin.
Je ne veux pas m’étendre davantage pour revenir à l’essentiel d’aujourd’hui,
c’est-à-dire vous. Je ne peux pas vous citer tous, retracer le parcours de chacun. Vous êtes trop nombreux. Permettez moi de vous dire ma joie d’être celui qui vous distinguera de cette
médaille.
Je vous félicite pour votre travail, je vous remercie de votre engagement, je vous
demande de poursuivre et de faire partager cette conviction qui vous attache depuis si longtemps au service public.