Vous savez combien je suis attaché aux nouvelles technologies. Et ce qui nous réunit aujourd’hui prépare une partie de l’avenir du Calaisis.
L’économie numérique connait une progression à deux chiffres depuis plusieurs années et le territoire qui se refuserait d’accompagner cette mutation serait immanquablement « lâché » sur le plan économique, social, culturel et éducatif.
C’est comme si l’on refusait l’arrivée de l’autoroute ou du chemin de fer.
Dans le domaine des nouvelles technologies, notre territoire n’est pas très en retard. Il est cependant important de rejoindre le peloton de tête des territoires numériques tant que la fracture qui nous sépare n’est pas trop importante. Je pense que nous en avons les moyens.
D’autant plus que le Calaisis est traversé par les plus importants réseaux mondiaux de fibre optique qui passent dans le Tunnel sous la Manche, entre autre. En outre nous possédons plusieurs laboratoires universitaires spécialistes de l’informatique et des réseaux.
Au dela de l’intérêt économique, l’objectif est de se positionner pour faire bénéficier le Calaisis des usages citoyens et solidaires des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de l’innovation sociale et numérique. Plus qu’un enjeu de territoire, c’est un enjeu de société.
C’est pourquoi j’ai proposé, dès 2010, aux élus de la communauté d’agglomération de prendre la compétence « aménagement numérique » C’est un acte important sur le plan politique, à condition qu’il se transforme en plan d’actions. A court terme, nous visons à obtenir un territoire totalement connecté en fibres optiques.
Aujourd’hui, nous assistons à la mise en place d’une des premières actions. Il s’agit de la résorption des zones d’ombres. Cette action est réservée à quelques zones du territoire totalement exclues de la liaison internet.
C’est l’opérateur qui détermine ces zones. Il est donc inutile de faire le siège de votre mairie ou de la communauté d’agglomération.
La résorption des zones d’ombres implique plusieurs acteurs. A commencer par l’opérateur historique du territoire qui est Orange et dont je salue le directeur régional, Mr Laurent Vitoux.
Le Conseil Régional a également un plan de développement du numérique et il nous accompagne à hauteur de 30% sur les NRAZO soit 171 750 €. Je les en remercie.
Le troisième acteur est l’Etat au travers du Feder qui participe à hauteur de 146 258 € soit 26 %. Je remercie le sous préfet qui malheureusement ne pouvait être présent aujourd’hui.
Et le quatrième acteur, qui est en fait le premier car c’est sa participation qui déclenche toutes les autres, cet acteur c’est nous. La participation de Cap Calaisis se monte à 254 494 € soit 44 % de l’investissement. C’est une somme importante car ces NRAZO concernent 1330 foyers.
Ramené à l’échelle du territoire, cet investissement représenterait plus d’un million et demi d’euros d’investissement annuel pendant 5 ans. C’est vous dire la hauteur de l’enjeu.
Heureusement les opérateurs interviennent sur le reste du territoire. Je laisserai monsieur Vitoux d’Orange donner des explications sur leurs futurs investissements et le planning de mise en place.
Cap Calaisis restera pro actif dans cette nouvelle phase de mise à haut débit du territoire en mettant à disposition, par exemple, des fourreaux pour le passage des fibres optiques chaque fois que cela sera possible.
C’est ce que nous avons fait pour le nouvel hôpital. Sans cela le déménagement était simplement impossible.
Plus aucun équipement moderne ne peut se passer de liaison à haut voire à très haut débit. Nous avons intégré cette donnée dans l’aménagement de nos zones d’activités qui sont toutes raccordées à la fibre optique.
Utilisateurs. Voici les chiffres d’Orange pour les lignes concernées :
- Marck = 350lignes
- Coulogne = 450 lignes
- Sangatte = 530 lignes
Soit un total 1330 foyers qui bénéficieront d’Internet haut débit
15,300 km de fibres ont été posées
- 6,6 km sur Marck
- 4,5km sur Sangatte
- 4,2km sur Coulogne
Grâce à cette technologie, Les utilisateurs concernés par les NRAZO bénéficient aujourd’hui de 2 à 18 Mégabits de débit (selon leur éloignement de l’armoire)