L’association des résidents de la plage organisait son assemblée générale ce jeudi à Coquelles. Je m’y suis rendu afin d’écouter les arguments des uns et des autres concernant le projet du Centre de Congrès et de Spectacle à calais sur le front de mer.
J’ai eu l’occasion d’intervenir pour répondre aux questions de la soirée mais également intervenir au regard du document qui a été distribué sur le quartier du Front de mer de calais (voir le document ci-contre)afin de rétablir la vérité
Question n°1 : La suppression d’un équipement public dédié au tourisme de masse qui donne satisfaction depuis plus de 20 ans.
Il ne s’agit pas d’une suppression mais bien d’un transfert et d’une amélioration d’un équipement vieillissant.
L’objectif est bien de reconstituer l’offre sur un nouveau site, bénéficiant d’une proximité immédiate avec la mer, dans des conditions de confort et de qualité qui n’auront plus rien à voir avec la situation actuelle, et qui permettront d’offrir une image très valorisante de notre territoire en matière d’hébergement en camping.
Cette requalification devrait augmenter le taux de satisfaction de la clientèle.
Question n°2 : La suppression de la dernière zone verte littorale sur le site de la plage.
Compte tenu de l’état actuel de l’espace naturel, aujourd’hui très dégradé, et pour une bonne part artificialisé, le projet apportera au contraire une contribution importante à la requalification de l’espace.
Le projet ne s’inscrit absolument pas dans une logique d’urbanisation totale de l’espace mais privilégie au contraire le principe d’une insertion harmonieuse d’un équipement public dans un espace naturel.
Ce principe d’insertion sera d’ailleurs un élément fort de la qualité du projet.
L’espace naturel aujourd’hui dégradé sera requalifié, valorisé et rendu accessible, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui.
Question n°3 : L’exposition à l’élévation certaine du niveau des mers dans les années futures par arasement de plus de 6m du cordon littoral.
Bien évidemment, ce projet se devait d’intégrer la question des risques de submersion marine.
C’est ce qui a été fait en intégrant les cartographies issues des travaux de l’Etat sur le Plan de Prévention des Risques de submersion marine. Ces cartographies sont issues d’un important travail de modélisation du phénomène submersion, intégrant de très nombreux paramètres : Les conditions météorologiques, la houle, l’état des ouvrages de protection, l’analyse de l’ensemble des évènements historiques connus.
Le travail de modélisation s’est effectué sur la base d’un évènement centennal, c’est-à-dire un évènement qui a une chance sur 100 de se produire chaque année.
Le site retenu se situe en dehors de toute zone de risque et n’est pas concerné par l’aléa
Question 4 : Déstabilisation des chiffres d’affaires des commerces de proximité dont une partie des recettes relève de la présence du camping et des camping caristes.
C’est un argument tout à fait surprenant.
En effet, le principe même du projet d’implantation du Palais des Congrès et de mettre en place un équipement qui sera un puissant facteur d’attractivité territoriale.
L’implantation de cet équipement ainsi que la requalification de l’espace public généreront une hausse conséquente de cet espace, et donc un chiffre d’affaire potentiel très important pour les commerces.
Surtout, l’implantation de cet équipement assurera une fréquentation et une activité commerciale toute l’année et générera un tourisme des 4 saisons, contrairement à la situation actuelle, ou la fréquentation est très saisonnière et intimement liée aux conditions climatiques.
Plus largement, au-delà des seules retombées commerciales sur le secteur du front de mer, c’est bien l’activité de l’ensemble de la ville qui sera impactée par l’implantation d’un tel équipement, car celle-ci ne relève pas d’un simple « coup ponctuel » mais s’inscrit bien dans un projet global de renouveau de notre attractivité résidentielle.
Question 5 : l’utilisation d’une procédure ouvrant la voie à une urbanisation non maîtrisée.
C’est là aussi un argument surprenant.
Le projet ne bénéficie pas d’une procédure dérogatoire. Il devra respecter les prescriptions du Plan Local d’Urbanisme, qui fixent des conditions de hauteur, de surface, de qualité.
Il faut d’ailleurs noter que le PLU va assez loin en matière d’orientations : Un schéma global d’aménagement a été réalisé, affirmant un objectif de préservation des vues, de protection et de valorisation des abords du Fort Risban. Ce schéma global devra bien évidemment être respecté.
On peut donc affirmer que, dans ce contexte, l‘urbanisation sera particulièrement maîtrisée et que cette maîtrise est garantie par des documents opposables à tous.
Enfin pour terminer, j’ai été très surpris des propos du Président de cette association. Devant près de 50 personnes, il a dit qu’il aimait calais plus que moi car sa famille est calaisienne depuis plus longtemps que moi. Vous pouvez imaginer ma surprise à ce moment. Cela m’a rappelé certain propos xénophobe de parti extrémiste.
Pour ce qui me concerne, je mesure la qualité d’un calaisien à comprendre que l’intérêt général prévaut sur l’intérêt particulier…