Calaisis TV: l’heure du bilan pour philippe Blet
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Philippe Blet : « Je ne suis qu’un citoyen lambda qui exerce des fonctions de président »
samedi 17.04.2010, 05:04 – La Voix du Nord
«J’ai cessé d’être éducateur le 17mars 2008 pour respecter mon contrat avec les Calaisiens». |
Élu en mars 2008, Philippe Blet est premier adjoint et président de l’agglomération Cap Calaisis. Rencontre et
bilan.
PAR PASCAL MARTINACHE
calais@lavoixdunord.fr PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET
Comment concevez-vous votre rôle de président de Cap Calaisis ?
« C’est un travail de tous les instants. J’arrive vers 8 h 30 et travaille jusque 20 heures, 20 h 30, parfois plus.
Avant j’étais un grand défenseur des 35 heures, aujourd’hui je me fais honte à moi-même. Mais j’ai un contrat, j’ai un boulot à faire. Je ne suis qu’un citoyen lambda qui exerce des fonctions de
président dans le cadre d’un projet municipal. Je n’oublie pas que si je suis en fonction ici, c’est que la population l’a décidé.
J’ai un mandat pour faire un travail pour le territoire, avec une ligne majeure : un territoire doit maîtriser son
destin. Le contexte économique est difficile, mais il ne doit pas nous empêcher d’agir. C’est une question de passion et de volonté. On n’attend pas que les entreprises arrivent. On crée un cadre
pour que demain les entreprises puissent venir. On a mis la machine à l’endroit, on soutient l’innovation, parce qu’un territoire doit innover, sinon il se meurt ».
Avez-vous le sentiment que les Calaisiens perçoivent un changement depuis votre prise de fonction, notamment en
termes d’emploi ?
« Il faut imaginer les lourdeurs administratives auxquelles on s’oppose. Nous avons un problème de temps. Mais des
projets avancent. On mouille la chemise, on défend notre territoire, nous sommes réactifs ».
Quel est votre plus grande réussite depuis deux ans ?
« Une réussite, c’est de mettre en place tous les outils nécessaires pour le développement économique. La création
du service archéologie, de Calais Promotion, de la Maison de l’emploi, de la couveuse d’entreprise, et aussi l’achat de foncier. Il y avait une irresponsabilité des acteurs politiques, consistant
à expliquer qu’ils ne pouvaient rien faire. Moi je n’ai pas ce tempérament-là. Je dis, prenons nos responsabilités. Je suis un socialiste du réel, un pragmatique ».
Puisse ce nouveau choc social être salutaire et éveiller les consciences, l’imagination et
l’action de tous les acteurs. Sauver les emplois est évidemment nécessaire, construire notre futur est indispensable. Je ne reprendrais qu’une idée de »Locate in Kent » : rechercher le point
supplémentaire de compétitivité de notre territoire Kent-Cote d’Opale en créant les conditions d’un vrai commuting professionnel. Cela passe par un système de transport cohérent et
régulier. Les entreprises pourront prendre appui sur des compétences techniques et commerciales pour accéder dans les meilleures conditions aux marchés (achat et vente) de deux pays, ceci sans
augmentation sensible de leur cout d’exploitation. Nul doute que cette mesure attirera les investisseurs exogènes motivés par cette perspective de faire plus et mieux, à charge égale. Cette
mesure accompagnera la création de richesse et d’emploi de l’économie résidentielle générée par les ménages britanniques souhaitant s’installer sur la cote d’Opale. Assurément, en peu de temps,
le Calaisis sortira de cette ornière dans laquelle il est empêtré depuis trop longtemps.. En définitive, peu de choses sont nécessaires: être inventif et faire confiance aux énergies disponibles
sur la cote… En définitive, peu de choses sont nécessaires : être inventif et faire confiance aux énergies disponibles…