Une friche industrielle en pleine mutation
Le Colombier devient zone naturelle régionale
C’était une centrale à béton, ce sera une zone
naturelle régionale. De ces quarante-cinq hectares, à l’angle de l’A 16 et la route de St-Omer en direction des Attaques, il fut un temps question (sous Jacky Hénin) de faire un parc urbain
écologique.
Pas assez vert, aux yeux de l’État, qui a su rappeller à la communauté d’agglomération que la ZAC du Virval (nouvel hôpital inclus)
grisait considérablement le paysage. Une compensation à cette urbanisation massive du Virval était exigée. Dont acte au Colombier, dont la richesse botanique est telle qu’elle permet à Cap
Calaisis de solliciter son classement en zone naturelle régionale. L’expertise scientifique a été effectuée cet été par le Conservatoire régionale des sites, sur commande de la DREAL (service de
l’Etat). Cap Calaisis devrait déposer son dossier à l’automne.
Paradoxalement, c’est l’urbanisation massive à proximité qui a enrichi cette friche industrielle. Grégory Pierret, directeur adjoint
des services techniques de Cap Calaisis, explique que les travaux de l’A 16 ont favorisé les dépôts calcaires plus particulièrement à l’est du site : « Cela a créé ce qu’on appelle des prairies
calcicoles, c’est à dire pauvres en matières organiques. Et c’est cette pauvreté organique qui a permis de laisser revenir des espèces botaniques rares, et protégées à plusieurs niveaux :
régional, national et même européen. » Cela étant, le Colombier portait encore les stigmates de son histoire industrielle interrompue vers la fin des années quatre-vingt. Des restes de dalles et
de fer à béton rendaient les berges dangereuses pour les promeneurs. C’est l’un des enjeux des travaux qui ont commencé cet été. Ils consistent à aménager des chemins piétonniers, à aménager les
berges autour des plans d’eau, enfin à ériger une butte pour masquer l’autoroute.
Quarante-trois hectares du site seront à terme labellisés « zone naturelle régionale », en conséquence « sanctuarisés » selon l’expression
du président de Cap Calaisis Philippe Blet. La sanctuarisation implique que bien qu’offert à la promenade, le Colombier ne comportera ni aire de jeu, ni aire de pique-nique, ni banc. À certains
endroits sensibles, la circulation à vélo sera interdite. Par définitation, c’est à la nature de s’y exprimer, ce qui exclut les bandes de gazon au kilomètre.
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Bravo pour la sauvegarde de cet endroit!