J’ai participé cet après-midi au Conseil des migrants de la commune de Calais. Pour rappel, ce Conseil regroupe tous
les acteurs qui agissent en faveur de l’accueil des migrants sur Calais. Nous avons eu le plaisir d’accueillir pour la première fois une délégation du H.C.R (Haut Commissariat aux Réfugiés) et de
France Terre d’Asile (Lire article sur
Libération.fr)
Après avoir évoqué la question du lieu de distribution de nourriture pour les migrants, le second sujet a été
l’installation des douches.
Il est rare que je m’exprime au sortir d’un Conseil des Migrants mais la situation sanitaire à Calais est grave.
Aujourd’hui, ce n’est pas les associations qui s’expriment (ils avaient, en leur temps, prévenu de la situation dramatique), mais les médecins de la PASS qui alertent. Dans l’édition du « Nord Littoral » d’aujourd’hui, Pascal DUBUS, que l’on ne peut pas accuser de gauchisme,
prévient « une recrudescence de pathologies liées au manque d’hygiène, outre la gale qui
touche les populations en précarité. Il existe des pathologies cutanées, des lésions de grattage surinfectées, des furoncles « historiques « qui doivent être incisés, des
impétigos… ».
Je suis intervenu lors ce Conseil des migrants dans le sens où chacun autour de la table est responsable du futur
sanitaire de notre territoire. Il est plus que nécessaire de stopper les débats sur la couleur du papier peint pendant que la maison s’effondre. Nous vivons, à quelques centaines de mètres de nos
habitations, un drame sanitaire.
C’est pourquoi :
-
Les douches (ville de Calais) sont prêtes à être installées sur une partie du
terrain dévolu aux gens du voyage. Le terrain de l’agglomération Cap Calaisis est prêt à recevoir les porte-à-cabines équipées de douches. Elles doivent donc être installés au plus
vite -
Le Secours Catholique doit stopper toute surenchère ou ignorance, au regard de leur propre instance, sur l’avenir
de leur lieu d’accueil, route de St Omer à Calais. -
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités régaliennes face au drame sanitaire. De plus, comme il avait été
convenu, il doit prendre en charge financièrement le fonctionnement des douches. Cela relève de la solidarité nationale.
Je demande à chacun de prendre ses responsabilités.