Henry Kissinger demandait « l’Europe, quel est le numéro de
téléphone ? ». Désormais la question n’est plus à poser, si l’on veut appeler l’Europe, nous savons qui joindre. En effet, les 27 pays viennent de désigner le premier ministre
belge Herman Van Rompuy.
Beaucoup se sont moqués de son peu de charisme, de son austérité. Pour autant peut-on
juger de l’action d’un homme politique par sa faible capacité à prendre la lumière ? Cela me semble surprenant. Certes, il est moins flamboyant que Tony Blair, moins people que Nicolas
Sarkozy. Pourtant, il est le seul à avoir apporté de la stabilité et de la sérénité à l’état belge.
Le premier président « stable » de l’Europe
(2 ans et demi, renouvelable une fois) va remplacer un système de présidence tournante semestriel. Dans la recherche de stabilité, de cohérence et d’influence cette présidence est une bonne chose
même si le nouveau président a encore tout à prouver.
Le nouveau président de l’Union Européenne est nommé juste le mois du 20ème
anniversaire de la chute du mur de Berlin. Choix volontaire ou coïncidence ?
Car cet événement marque le début de l’Europe que nous connaissons
aujourd’hui.
Une Europe de peuples libres qui choisissent démocratiquement de lier leurs destins à
ceux des autres.
Même 20 ans plus tard, le 9 novembre n’a pas été un jour ordinaire. Ce jour reste un
fait marquant de notre histoire contemporaine.