A deux pas des élections régionales, Nicolas Sarkozy et Eric Besson jouent aux apprentis
sorciers. Ils lancent un débat sur l’identité nationale qui dérape et le gouvernement n’arrive plus à le contrôler tant il est lui-même infecté. Dans leur propre camp, les mots déraillent et
rappellent des heures sombres de notre Histoire.
Les propos entendus sont indignes d’élus républicains.
Ce débat rouvre les portes à un racisme ordinaire. Une tendance qui dans les années 80
s’était traduite dans les urnes par une forte poussée de l’extrême droite.
A l’heure de Copenhague, où de nombreuses nations réfléchissent à l’avenir de la
planète, nous devrions d’abord réfléchir à nos responsabilités de citoyens de la Terre.
Je n’ai jamais reconnu le ministère de l’immigration, de l’intégration et de l’identité
nationale. Je n’ai jamais reçu le ministre lors de ses trop nombreuses venues sur le Calaisis.
Mon pays Laïc, ma France républicaine n’a pas le droit d’être sectaire, intolérante et
d’exclure. Elle est nécessairement solidaire, compréhensive et humaine.
Dans cette période de crise économique et sociale, le climat se tend de plus en plus.
L’utiliser à des fins électoralistes relève de l’inconscience plus que de l’habileté politique.
La vraie réponse se trouve dans une politique économique et sociale plus centrée sur
l’Homme que tournée vers le fric. Notre identité nationale c’est d’abord la République et à sa devise « Liberté, Egalité, Fraternité » nous devrions nous empresser d’ajouter
« Solidarité ». Alors nous aurions de bonnes raisons d’être fiers d’être français.