François Patriat, sénateur PS
de Côte-d’Or et président du Conseil régional de Bourgogne, s’engage clairement pour DSK dans une tribune publiée intégralement sur LEXPRESS.fr
Pour la gauche, l’enjeu de l’élection présidentielle de 2012 se résume à une simple question: quelle personnalité sera la
plus à même d’incarner un projet crédible et moderne pour notre pays à l’horizon 2020?
En 2012, la France sortira d’une décennie d’hésitations chiraquiennes, puis de précipitations sarkozystes. Elle sera
affaiblie sur le plan intérieur, avec une croissance en berne et un appareil productif fragilisé, et sur la scène internationale, avec une perte d’influence sans précédent en
Europe.
Jamais, depuis 1945, notre pays n’aura produit autant d’inégalités: à l’école, sur le marché du travail, devant l’impôt,
face aux âges de la vie. Le modèle de l’Etat-Providence est en panne, par manque de courage politique. Depuis dix ans, les gouvernements successifs se sont contentés de procéder à des ajustements
correctifs des excès du marché, en favorisant systématiquement la rente sur le travail. Ils ont volontairement mis à mal notre modèle redistributif, auquel les Français sont viscéralement
attachés.
Son appel pour un réformisme radical, avec comme mot d’ordre « donner plus de capitaux publics à ceux qui ont moins de capitaux privés », prend aujourd’hui tout son sens. Notre conviction est, une fois n’est pas coutume, qu’il avait eu raison avant les autres. |
Pourtant, les risques qui portaient sur la durabilité de notre modèle sont connus depuis longtemps. Dès 2004, Dominique
Strauss-Kahn dressait un constat d’une singulière actualité, dont la pierre angulaire était les inégalités de destin, ces inégalités de départ liées au hasard d’une heureuse naissance. En
maintenant un système inégalitaire, l’Etat-Providence n’a fait que les reproduire. Il est à peine parvenu à les corriger, quand il s’agissait de les prévenir. Son appel pour un réformisme
radical, avec comme mot d’ordre « donner plus de capitaux publics à ceux qui ont moins de capitaux privés », prend aujourd’hui tout son sens. Notre conviction est, une fois n’est pas coutume, qu’il
avait eu raison avant les autres.
Or, les réformes mises en place à grand renfort de communication gouvernementale n’ont fait que consacrer cette dérive.
Le Président de la République ne connaît pas la diversité de la France, lui, l’élu de Neuilly sur Seine. Le débat, qui oppose actuellement le gouvernement aux élus des territoires, en est une des
illustrations.
Lire la suite sur |
IL est clair que la France d’aujourd’hui reflète plus une désillusion pour les gens censés représenter l’avenir de notre pays: les forces vives , les jeunes actifs , les moins
jeunes aussi. le gouvernement a fait perdre la foi , pour ma génération , dans les personnages politiques . L’incarnation des idéaux par les leaders des partis n’est plus qu’un lointain souvenir
. Il n’est rien de plus triste que d’observer l’assemblée nationale en session . la plus haute instance publique ne donne qu’une pietre image des gens qui décident .