Après 10 années de gouvernance Bouchart et à 18 mois des prochaines élections municipales, il est grand temps de se mettre au travail afin de proposer une alternative crédible à Gauche.
Mais pour cela, il me semble, tout d’abord, important de réfléchir sur l’état de la Gauche à Calais depuis près de 10 ans.
Après ce relevé de situation partagé, la question sur la méthode de re-créer de la confiance sera nécessaire avant de passer au coeur du projet municipal pour 2020, à savoir, comment co-produire du bien commun, du vivre ensemble.
Alors, aujourd’hui, quelle est la situation de la Gauche à Calais depuis ces 10 années.
Après un long règne a la tête de la municipalité de Calais les communistes et les affidés socialistes perdent la Maire en faveur d’une liste où l’on retrouve, à partir un projet de développement local, une grande part de l’échiquier politique, avec une gouvernance partagé, un équilibre des pouvoirs.
Chacun, à Gauche, s’est accusé de tous les maux, de toutes les responsabilités au regard des résultats, se cachant derrière son petit doigt. Pourquoi une partie de l’électorat de Gauche s’est porté sur cette liste d’ouverture en 2008 ? Face à l’usure du pouvoir et à l’étouffement de la Gauche non-communiste, l’électeur calaisien proche des socialistes et Vert a passé le pas car le projet proposé et l’équilibre de la gouvernance (le Maire de Calais à Droite, le Président de l’agglomération à Gauche) lui permettait de sortir de près de quarante années d’une même gestion.
Les rancœurs nées de quarante années ont perduré au lendemain de la défaite en 2008.
En 2014, on reprend les même et on recommence, sans avoir bien compris de ce qui s’est passé en 2008. La désunion de la Gauche fait la victoire de la liste où l’on retrouve la diversité politique et le partage de la gouvernance.
Aujourd’hui, comment sortons-nous de la division de la Gauche et des rancœurs du passé.
A l’heure où j’écris cette note, je vois deux solutions (il y en a peut-être d’autres pistes). La première consiste à continuer de «faire cour de récréation niveau maternel» accusant les uns les autres “c’est pas moi, c’est à cause de lui…”.
La seconde consiste a retrouvé les chemins de l’union. Il est clair que chacun devra faire des efforts. Il faut en convenir. Mais c’est le prix à payer, pour qu’en mars 2020, la Gauche reprend le chemin de l’hôtel de Ville de Calais.
La désunion sera mortifère.
Mais je crois à l’intelligence collective et la responsabilité face à ce qui se passe aujourd’hui sur notre territoire.Il y a nécessité de trouver des convergences.
Le groupe «Imaginons Calais Demain» a montré le chemin de la diversité à Gauche mais capable d’exprimer la volonté de se retrouver autour d’un projet alternatif au maire de Calais actuel. Ils ont eu le courage d’envoyer un signe fort, à savoir, sans une union de la Gauche, c’est la Droite ou l’extrême-droite pendant encore 6 longues années.
Quant au projet politique, nous pouvons nous accorder autour nos valeurs de Gauche : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité, Solidarité.
Nous l’avons encore vu dernièrement, le maire de Calais s’évertue à démontrer que notre ville est pauvre, que nous avons tous les malheurs du monde qui passent dans le Calaisis. Fatalisme et résignation sont les nouveaux modes de gouvernance du maire de Calais. Pendant ce temps, nous voyons bien l’incapacité du pouvoir en place d’anticiper les changements majeurs sur notre territoire et au premier chef la question du Brexit.
Calais et le Calaisis a besoin de sortir du cercle infernal de la résignation et de la gestion à la petite semaine.
La Gauche a le devoir de se rassembler. La Gauche a la capacité de co-produire avec les habitants un projet innovant car seule la Gauche est capable de protéger nos concitoyens en difficulté. La solidarité n’est pas un vain mot.
C’est le seul moyen de redonner de l’espoir à cette ville qui le mérite.