Le bureau communautaire de Cap Calaisis s’est réuni jeudi soir afin d’examiner le projet de budget 2015. Cette réunion a été l’occasion de confirmer la volonté des maires UMP de Calais, Natacha Bouchart ; de Marck, Pierre-Henri Dumont et du maire « sans étiquette » de Coquelles, Michel Hamy de s’emparer de la présidence de Cap Calaisis que je détiens sous l’étiquette MRC. Un « putsch » basé sur une prétendue mauvaise gestion de Cap Calaisis.
Fausses informations sur l’état des finances de la communauté d’agglomération, campagne de dénigrement à mon encontre… La préparation du budget 2015 de Cap Calaisis aura été marquée par une offensive en règle de l’UMP pour remettre en cause l’accord de gouvernance que j’ai conclu, depuis 2008, avec Natacha Bouchart. Accord renouvelé lors des municipales de 2014.
Marck met la pression sur Calais
Chahuté à sa droite par le maire sarkozyste de Marck dont elle redoute les ambitions démesurées, Natacha Bouchart s’est prêtée au jeu de la radicalisation. Elle a multiplié ces dernières semaines les attaques à mon encontre en reprenant à la lettre les exigences formulées par Pierre-Henri Dumont : ne pas augmenter les impôts et mettre en place un budget de rigueur.
Le duo UMP est soutenu dans sa démarche par le maire « sans étiquette » de Coquelles, Michel Hamy. Ce dernier, vice-président aux finances à Cap Calaisis, ne s’est inquiété de la situation financière de l’agglomération qu’en janvier 2015, suite à un courrier que je lui ai adressé. Cela ne l’empêche pas pour autant de se défausser de ses responsabilités et de réclamer ma démission.
Le budget voulu par l’UMP sacrifie l’emploi et l’économie
La presse a évoqué une tentative de putsch de l’UMP à Cap Calaisis. J’ai mesuré hier à quel point cela était vrai en entendant Natacha Bouchart nier un accord qui existe. Je déplore que la politisation des débats budgétaires par l’UMP va donner lieu à un budget qui ne fait pas la part belle à l’emploi et au développement économique alors que cela devrait être notre priorité. A cela s’ajoute le fait que les informations erronées ou partielles distillées depuis des semaines par l’UMP ternissent notre image de marque auprès des banques et des investisseurs. Cette attitude est irresponsable. Les demandeurs d’emploi n’ont pas à être les otages de la guerre des chefs de l’UMP du Calaisis.
Du magouillage !
Le budget de Cap Calaisis sera soumis au vote lors du Conseil communautaire du mercredi 15 avril. Je dirai quelle sera ma position le moment venu. Ce qui est sur, c’est qu’aujourd’hui, j’ai retrouvé ma liberté de parole.
Soyons clairs. La demande de Madame Bouchart de prendre la présidence de l’agglomération n’a rien à voir avec le budget où les finances de l’agglomération. Dès le mois d’octobre 2014, lors du MAPIC de Cannes, la maire de Calais m’a fait part de son souhait de récupérer la présidence de l’agglomération, sous prétexte que les agglomérations allaient avoir de plus en plus de pouvoir. Elle ne pouvait pas ignorer cette évolution inscrite dans la loi Maptam (Modernisation publique territoriale, réforme des collectivités) qu’elle a elle-même votée !
Je lui ai exprimé clairement mon désaccord. Elle est revenue à la charge il y a quelques semaines en me proposant des compensations en échange du poste de président (présidence du SITAC, Vice Présidence, etc.). Du magouillage … Je l’ai envoyée balader ! A la suite de ce refus, elle s’est attaquée à la gestion de l’agglomération en faisant croire qu’il y avait de graves problèmes et que le budget proposé était inacceptable. Bien sûr c’était la faute du président et il était urgent d’en changer ! Nous en sommes là.
Les petits arrangements ce n’est pas pour moi. Seul compte le respect du suffrage universel. Nous avons été élus sur la base d’un accord de gouvernance clair entre le MRC et elle. Cet accord a été validé par les électeurs. Si elle veut rompre cet accord nous devons retourner devant les électeurs. Je la mets au défi de le faire.
Le suffrage universel doit être respecté. Personnellement, je suis prêt !