Vous trouverez ci-dessous ma réaction ainsi que et le communiqué de presse du MRC du Calaisis à propos de l’arrêté anti-regroupement du Maire de Calais
Paru dans la Voix du Nord, Philippe Blet (MRC), adjoint à la maire et président de Cap Calaisis, n’apprécie pas l’arrêté anti-bivouac et anti-regroupement pris par la Ville.
« Je l’ai découvert en lisant la presse ce jeudi matin, avec surprise et colère. »
Pour Philippe Blet, cet arrêté, visant notamment les migrants, « ne sert à rien. D’abord, parce qu’on n’a pas les moyens de l’appliquer, ensuite parce qu’on le veuille ou non, les migrants reviennent à Calais. Je crains que ce genre d’initiative risque de rompre un équilibre très précaire, entre fermeté et humanité. Au niveau de Cap Calaisis, j’ai lancé un appel d’offres visant à l’installation de nouveaux sanitaires, adaptés aux migrants. J’en ai informé Natacha Bouchart. Ici, nous sommes tous dans la galère, Calaisiens comme migrants. Il est impératif, enfin, d’interpeller l’État afin qu’il renégocie les accords du Touquet, qui a déplacé la frontière anglaise de Douvres à Calais. Il n’est pas normal que la France continue de gérer la politique migratoire des Anglais. »
Le Mouvement Républicain et Citoyen du Calaisis tient à exprimer sa réserve concernant l’arrêté municipal du 9 juillet 2014 dit anti-bivouac et anti-regroupement. Ce texte semble répondre plus à une surenchère inutile contre les migrants plutôt qu’à une attente de la population ou des touristes.
Cet arrêté, dont l’interprétation risque d’être des plus arbitraire, ne réglera en rien le problème des flux migratoires que connaît Calais. Par ailleurs, il sera sans doute contesté devant la justice administrative.
Nous partageons le point de vue de la ligue des droits de l’Homme en ce que la seule solution est de revenir sur les accords du Touquet et de remettre la frontière anglaise à Douvres…Lors de la visite de Manuel Valls, ministre de l’interieur à l’époque, Philippe Blet, President de la Communauté d’Agglomeration Cap Calaisis, avait rappelé la nécessité de renégocier ces accords.
Si le Calaisis n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde, il peut néanmoins améliorer le quotidien de cette population en détresse. C’est ce qui est fait à travers une aide logistique et financière aux associations leur venant en aide.
Dans la devise de notre république, La Fraternité ne doit pas être qu’un mot vidé de sa substance.
De nombreux calaisiens montrent beaucoup de compassion envers les migrants. Pointer du doigt une minorité ne fait pas partie de nos habitudes et peut conduire au pire….
le MRC du Calaisis