Retrouvez ci-dessous mon interview publié sur la Voix du Nord, Edition Calais, 2 novembre 2013.
Président de Cap Calaisis, Philippe Blet répond à nos questions sur les aides que peut apporter l’agglomération sur le bassin économique.
Il indique avant toute chose qu’il participera ce samedi matin à la manifestation lancée par les syndicats de Calaire Chimie et LKI, et représentera à la fois Cap Calaisis et le MRC.
« Il faut que ce soit un appel clair au gouvernement, pour qu’il vienne nous donner un coup de main. Il y a un seul mot d’ordre dans cette manifestation : le soutien aux salariés et aux familles. »
Comment Cap Calaisis intervient pour soutenir Calaire Chimie et LKI ? « J’ai dit mon attachement au projet de coopérative ouvrière, c’est pourquoi nous avons décidé d’accompagner à hauteur de 15 000 € l’étude de faisabilité de la SCOP, en septembre (comme la Ville et la Région, ndlr). Maintenant le tribunal de commerce a choisi un autre repreneur. Il faut demander au groupe Axyntis de reprendre un nombre maximum d’emplois ».
Comment et avec quel espoir d’être entendu ? « Ce sont des demandes que nous avons faites, comme l’a fait la Ville de Calais. »
Philippe Blet évoque également des aides indirectes. Cap Calaisis perçoit par exemple des recettes (600 000 €) pour retraiter, dans ses stations d’épuration, une partie des eaux d’Usinéco, unité de Calaire Chimie.
« Rien n’est déterminé mais il y a des choses que l’on peut mettre en place de ce côté. »
Pour LKI, Philippe Blet indique s’être rapproché du secrétaire du CE et être prêt à organiser une table ronde et étudier la possibilité d’une aide du fonds d’innovation.
De quels outils dispose la communauté d’agglomération pour soutenir le bassin économique ? « Ils sont de plusieurs ordres », répond Philippe Blet. « Le fonds de soutien à l’innovation industrielle dont ont déjà bénéficié des entreprises comme Tioxide (500 000 €), Schaeffler (300 000 €), Meccano (300 000 €) », ajoute-t-il.
Créée il y a quatre ans, cette aide financière remboursable à taux zéro permet d’aider les projets locaux de développement. Sur le budget 2014, Cap Calais prévoit 300 000 à 500 000 euros pour Alcatel Submarine pour soutenir le marché de la revalorisation de câbles sous-marins.
Cap Calaisis dispose également d’un fonds de soutien à l’artisanat. Il est destiné à accompagner et à soutenir financièrement les petites entreprises dans les créations d’emplois notamment.
« On se rend compte que certains patrons n’osent pas créer d’emplois parce que ça va nécessiter de faire des aménagements (postes de travail supplémentaires…) pour être aux normes et cela induit donc des investissements. »
L’agglomération cible également les pépinières et les couveuses d’entreprises. « Dans la région Nord – Pas-de-Calais, les pépinières sont globalement en difficulté, mais pas dans le Calaisis. L’agglomération fait de l’accompagnement dans la prise en charge du loyer des entreprises : 75 % les six premiers mois, par exemple ».
Enfin Philippe Blet s’apprête à proposer la création d’un espace de « coworking » dans l’enceinte des 4B, rachetés par la Ville de Calais en septembre.
« Il s’agit de partager les compétences et de mettre en place des coopératives, non plus pour créer son entreprise mais pour créer son emploi. »
Concernant le taux de chômage dans le Calaisis, en baisse de 0,2 % au deuxième trimestre (soit maintenant 17,7 %), Philippe Blet souligne : « Ce n’est pas satisfaisant, mais c’est un signe. »