A l’heure du bilan, pas de ratés
dans les festivités de Blériot
Le cap des 100 000 spectateurs atteint
Philippe Blet a rencontré Tom Souville durant ces trois
journées.
« On peut toujours faire mieux mais il est clair que notre objectif est atteint. » Le président de la
communauté d’agglomération a dressé hier le bilan des trois jours de festivités liées au 100e anniversaire de la traversée en avion de Louis Blériot.
100 000 personnes. Nous voulions en faire un événement populaire, nous y sommes parvenus. » 3 000 personnes étaient sur place pour le décollage du Blériot XI samedi matin, le
chiffre passait à 15 000 le midi. « En matière de sécurité, tout a été bien orchestré, les gens de la DGAC ont fait un travail formidable, continue Philippe Blet. Je salue le travail de tous nos partenaires – ils doivent être une
cinquantaine – et de tous les agents et techniciens de Cap Calaisis. Parmi eux, j’ai découvert des talents cachés, des gens qui ont su prendre la bonne initiative au moment où il fallait la
prendre. » Philippe Blet salue dans la foulée les pompiers, les secouristes, et indique qu’il n’a eu vent que d’un seul bobo durant les trois jours de liesse. « Nous n’avons
pas fait d’excès de sécurité, nous avions un équipement qui est la base de voile, que nous utilisions pour la première fois à cette dimension, il fallait anticiper. »
Des entraînements pour les JO à Calais ?
Après cette mobilisation exemplaire, Philippe Blet pense déjà à la suite : continuer l’orientation événementielle de la communauté d’agglomération, continuer à faire venir des gens sur le
Calais. « D’après les retours que nous avons eus de la chambre de commerce, c’est un satisfecit du côté de l’hôtellerie et de la restauration, et nous avons constaté un afflux
de publics venus de l’extérieur. Par contre, nous n’avons pas encore les lieux d’origine de ces personnes. » Cette organisation a ouvert une voie, qui tend déjà vers un autre événement,
d’envergure mondiale : les jeux olympiques de Londres de 2012.
« Nous avons dû travailler dans l’urgence, les choses auraient dû démarrer il y a plus de deux ans, nous n’avons eu qu’une année pour monter ces festivités, analyse le
président de l’agglomération. Pourtant, nous avons réussi à faire quelque chose à la mesure de l’impor tance de ce centenaire, en montrant que le Calaisis sait se mobiliser et sait
accueillir des grandes choses. En 2012, nous serons la ligne avancée pour les jeux olympiques de Londres. Le Calaisis est à une heure de Londres et de Bruxelles, à une heure et demie de
Paris. Nous préparons déjà cette échéance avec nos voisins anglais. Douvres et Calais ont les mêmes problématiques en matière de flux de personnes, de fret, de projets fédérateurs. Je suis très
attaché à cette notion de territoire commun, c’est là-dessus qu’il faut travailler. Les Anglais sont venus à Blériot samedi matin, je me suis déplacé outre-Manche samedi soir. Nous
travaillons déjà pour accueillir des délégations sportives sur le Calaisis, nous avons déjà des contacts avec les volleyeurs algériens pour qu’ils s’entraînent chez nous avant d’aller à Londres.
Le Calaisis est la banlieue de la capitale britannique. » Pour capter le cortège olympique, spectateurs ou sportifs, la communauté d’agglomération peut s’appuyer sur son bilan de
week-end blériotin. « Le challenge est pleinement réussi », conclut Philippe Blet.
Laurent GEUMETZ