Parlons
franchement. Le pôle métropolitain met un nom sur une réalité qui est vécue depuis un bon moment par nos populations.Nous vivons, travaillons, consommons, pratiquons des loisirs sportifs ou
culturels dans des lieux différents situés tout au long de la Côte d’Opale.
L’A16 est une véritable ligne de vie du littoral. Elle réduit les distances entre nos territoires et favorise ces
flux intérieurs.D’autres éléments structurent cet espace commun. Ils ont été rappelés tout au long de cette matinée : nos ports son complémentaires, l’université du littoral, l’aéroport et
la gare internationale de Fréthun, et bientôt la télévision Côte d’Opale.
Nous avons une vie commune et nous pouvons à partir de là définir une logique de territoire.Je prends l’exemple de
ce qui s’est passé lors du débat sur le projet Port 2015. Nous avons su dépassé notre « quant à soi » pour évoquer ensemble un projet qui ne pourra être que bénéfique pour tout le
monde.
Autre aspect du pôle métropolitain, il nous permettra de peser davantage et notamment pour le financement des
projets en cours ou à venir. Je pense en particulier à la création d’une navette ferroviaire après l’électrification de la ligne Calais Dunkerque.
Cette navette sera une évidence pour tous lorsque le litre d’essence aura atteint 2 euros comme on nous l’annonce
régulièrement.
Ce sera aussi le cas pour le dossier numérique et l’accès au très haut débit d’un bout à l’autre de la côte
d’opale.
Ou encore sur la coordination des programmes culturels majeurs sur le territoire. Par exemple, le festival des
violons, chants du monde que nous créons cette année du 25 au 28 mai prochains aura lieu une fois tous les deux ans, en alternance avec les violons de la paix à Boulogne.
Mais je voudrais surtout insister sur deux aspects qui me paraissent fondamentaux et qui justifient à eux deux la
création du pôle métropolitain.
Le pôle métropolitain doit aussi devenir un pôle santé.Nous avons de gros handicaps en la matière. Nous devons
pouvoir imaginer une stratégie commune en termes d’actions.
Ce n’est pas le président de l’ARS littoral qui me contredira.
Nous sommes tous engagés fortement. Un nouvel hôpital se construit à Calais. Un groupement de
coopération sanitaire a été créé à Dunkerque entre le Centre Hospitalier de Dunkerque et la Polyclinique de Grande-Synthe. Sans compter le nouveau centre de Psychothérapie de Boulogne
sur Mer.
Une action concertée sur un périmètre comme le pôle métropolitain doit être synonyme de plus d’efficacité.
Le second sujet est l’université.
Il faut concrétiser pleinement l’ambition de départ de l’université du littoral.Cette ambition était de permettre à
nos populations locales d’avoir accès, elles aussi, à l’enseignement supérieure.Nous constatons tous que des populations s’en éloignent de plus en plus. L’accès à la connaissance pour tous
demande une nouvelle étape dans notre accompagnement de l’ULCO.
La navette littorale que j’ai évoquée pourrait être une réponse au problème que pose la mobilité d’une université
multipolaire.
Il y a l’accès aux transports mais aussi l’aide au logement. Il faut permettre à notre jeunesse d’accéder
sereinement aux études supérieures.