Le projet de la SNCF, pour 2011, de supprimer les arrêts Eurostar Paris – Londres en gare
de Calais – Frethun, est une aberration. Cette décision porte atteinte au développement de tout un territoire et va à l’encontre des évolutions de la société.
Je relevais déjà lors de la cérémonie des vœux en début d’année ce passage dans l’ouvrage de Jacques Attali « une brève
histoire de l’avenir » : «dans trois décennies, il faudra chercher ailleurs le nouveau « cœur » du monde… tout au long de la ligne des trains à grande vitesse, de Londres à
Francfort en passant par Bruxelles, Lille et Paris ».
Ainsi l’axe transmanche, et donc le Calaisis, se situe au cœur de la mondialisation comme le soulignait encore, il y a peu dans
un quotidien local, Daniel Percheron, président du Conseil Régional Nord-Pas de Calais.
L’Eurostar est par conséquent un élément essentiel du développement local. Le Calaisis a une vocation touristique et économique
évidente. Sa position géographique en fait un hub logistique de grande importance. Pourquoi alors maintenir le Calaisis hors du développement des lignes de trains à grande
vitesse ? Pourquoi lui retirer les outils de son développement ?
Une étude récente montre qu’un salarié sur cinq passe, au minimum, une heure et demie par jour dans les transports, pour se rendre à
son travail. Un actif sur dix voyage plus d’une heure, soit deux heures de trajet quotidien. Ces temps de trajet représentent plus de temps qu’il ne faut pour aller de Calais à Londres ou à
Paris.
Il n’y a pas de raison objective au maintien de ce report. Les habitants ont autant le droit de bénéficier de ce service primordial
pour leur avenir. Le Calaisis a besoin de l’Eurostar.