maireCe week-end l’Association des Maires de France s’est mobilisée contre la baisse des dotations de l’État. Il est amusant de voir que la mobilisation a été plus importante à Droite qu’à Gauche avec dans le Calaisis un relais médiatique conséquent à quelques semaines des élections régionales.

Rappel des faits. Dès juillet 2014, les associations des collectivités (Association des maires de France, Association des communes de France…) se sont mobilisées pour demander à leurs adhérents de faire voter des motions afin d’interpeller le Gouvernement sur le danger de la baisse des dotations de l’État et de son impact évident sur l’économie locale et le fonctionnement des services publics de proximité.

Conscient que la baisse des dotations de l’État allait mener Cap Calaisis en difficulté financière, à mon initiative, la Communauté d’agglomération avait voté à une très grande majorité (Le PC et le FN s’étant étrangement prononcés contre …) une motion contre le désengagement de l’État. (Voir site de l’AdCF)

A l’époque, les maires des  communes de Coquelles, Marck et Calais étaient  restés muets. Qui ne dit mot consent …

Les élections régionales ayant lieu en décembre prochain, l’hibernation est terminée. Aujourd’hui, les maires de Calais, Coquelles et Marck battent le pavé pour guerroyer contre le gouvernement sur les finances locales.

En avril 2015, les difficultés financières ont été l’argument des trois élus précités pour m’évincer de la présidence de Cap Calaisis. Bien qu’ayant toujours voté les délibérations et budgets, nos experts en mensonge ont affirmé la main sur le cœur à la presse : « qu’ils n’étaient au courant de rien » … Amnésique, la maire de Calais a oublié de dire à cette même presse qu’elle avait toujours refusé des transferts de charges, préconisés par la Cour des Comptes, qui auraient permis de conforter les finances de Cap Calaisis.

La Reine menacée par le Baron …

C’est un secret de polichinelle. Les difficultés financières de Cap Calaisis n’ont été qu’un prétexte fallacieux pour Natacha Bouchart pour m’évincer.

Pourquoi ? Tout d’abord, pour garder le leadership au sein de la droite sarkozyste du Pas-de-Calais que veut lui ravir le très jeune et ambitieux maire de Marck.

Dès lors, Natacha Bouchart a préféré faire une révolution de Palais et n’a eu aucun état d’âme pour licencier des agents en situation précaire et bloquer l’ensemble des projets structurants pour le territoire en criant à la mise sous tutelle … que l’on attend toujours.

Natacha Bouchart a construit son nouveau mandat sur la duplicité face à ceux qui avaient  fait confiance au projet de Calais se Relève. Philippe Blet étant l’ennemi désigné, la candidate Bouchart ne pouvait que continuer sur sa lancée et présenter un prétendu audit de Cap Calaisis, lors de la séance du conseil municipal de Calais ce 21 septembre 2015.

Présentation au combien surréaliste. A quel titre les élus municipaux ont-ils à se prononcer sur le fonctionnement de l’agglomération ? Les électeurs n’ont-ils pas voter pour cela pour des élus communautaires ! Bienvenue dans l’univers de Natacha qui décide, fait, défait … Aux courtisans et aux vassaux de suivre !

Au delà des mensonges, la réalité

Je l’ai toujours dit. Face au désengagement de l’État, à l’augmentation des frais de fonctionnement liés au transfert de charges, au non transfert de nouvelles compétences par la Ville vers l’agglomération,  il fallait dès  avril 2015 relever l’impôt pour maintenir les politiques publiques et les investissements dans le Calaisis pour créer des emplois

Sur ce point, je vous invite à relire mon intervention lors du Conseil communautaire du 15 avril ainsi que les articles de presse de l’époque. Cela a été fait y compris par les collectivités de droite qui ont augmenté leurs impôts de 4 à 11 %.

Aujourd’hui, je constate que ma déclaration lors du Conseil communautaire du 15 avril 2015 était prémonitoire : « Votre budget sonne le glas non seulement de l’éducation artistique et de la cohésion sociale. Il tue dans l’œuf des projets structurants, porteurs d’emplois. Ce budget n’est pas un budget de rigueur. C’est un budget de renoncement.»

Et Natacha Bouchart qui a renoncé à tout va réclamer aux Anglais et à l’État 50 millions d’euros de dédommagement ! 50 millions ? Pourquoi pas 100 ? L’élue ne sait pas, n’a aucune donnée pour appuyer sa requête. Ce qui compte c’est d’occuper le terrain médiatique …

Tout ça pour ça !!!!

Enfin, l’objectif principal est uniquement politique, se mettre en ordre de bataille pour les élections régionales. Natacha Bouchart a abandonné le projet de territoire dynamique et innovant qui aurait permis de construire le renouveau de notre région pour les habitants.

En ne donnant pas les moyens au Calaisis de se relever, dans le même temps, Natacha Bouchart répète à l’envie :”le gouvernement (de Gauche) abandonne le territoire du Calaisis”. Cela me rappelle certains discours d’un autre temps (avant 2008) où les premiers magistrats de la ville de Calais s’inscrivaient dans la stratégie “Fort Alamo” et du “Pas nous, Pas nous !!!”

C’est de l’irresponsabilité politique et fait le lit de l’extrême droite. Face à cela, il  est urgent que les républicains de coeur et non de marque se mobilise pour réinventer la démocratie politique au sein de la Cité.

Calais, à bout de souffle, a besoin d’air.

P.S : Pour la petite histoire (si j’ose dire), aujourd’hui, Natacha Bouchart tire à boulet rouge sur le gouvernement de Gauche concernant la baisse des dotations de l’État de 11 milliards (sur un plan d’économie national de 50 milliards), il est nécessaire de préciser que programme de l’UMP avait prévu un plan d’économie de 120 milliards). C’est l’hôpital qui se moque de l’infirmerie !!!

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12

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